L'étape du jour :La plus belle des spéciales de ce Telefonica - Dakar 2003 et probablement l'une des plus difficiles dans l'histoire de l'épreuve 500 km de paysages fabuleux, des franchissements à n'en plus finir et des terrains extrêmement variés. Au départ de Ghat, la piste descend plein sud vers l'Algérie avant d'effectuer une remontée à travers le massif de l'Akakus, composé de dunes géantes et de rochers ciselés. Une fois ces 100 km parcourus, les concurrents enchaînent avec du hors piste en direction du célèbre Erg de Murzuk, réputé pour ses grandes vagues de sable infranchissables, dernière difficulté de la spéciale. (source TSO)

Classements du jour

Etape
Vincent - 58
Michel - 88
Raymond - 87

Général
Vincent - 49
Michel - 89
Raymond - 84

Une nuit courte pour l'assistance. Si les étapes sont à peu prés identiques en kilométrage depuis quelques jours, elles sont bien loin de se ressembler. Des heures d'attente au ravitaillement essence du bivouac qui n'en finissent plus.
Hier soir, si la remise en état de la moto de Vincent et de Raymond a été rapide il n'en a pas été de même pour la KTM de Michel. Il a été nécessaire de faire plusieurs soudures sur des pattes de fixation qui présentaient des faiblesses. Un réservoir additionnel qui fuit ne suffisant plus, le deuxième présentait la même maladie. Il était minuit passé lorsque nous sommes allés prendre un peu de sommeil. Debout 7H00 pour un départ de spécial entre 8H30 et 9H00 pour les trois pilotes. Nous ne traînons pas à partir afin d'avoir installé le campement avant l'arrivée de Vincent.
Il est 17H30 lorsqu'il arrive pour faire le plein d'essence. En effet il faut dans ce domaine régler un forfait carburant à l'organisateur qui se charge de l'approvisionnement des motos pour la traversée de l'Afrique. Il y en a principalement aux arrivées d'étape, mais également dans les spéciales, dans ce cas les motards bénéficient de 15 minutes de neutralisation pendant lesquelles le chronomètre s'arrête de tourner.
Aujourd'hui la spéciale était rapide jusqu'au contrôle de passage N°3, après les difficultés se sont amplifiées, juste quelques 200 kilomètres de trial ! Vincent s'arrête à plusieurs reprises, manque de tomber une cinquantaine de fois mais heureusement la seule chute qu'il aura n'occasionnera aucun dégât. Il prépare son road book pour la dixième étape avant d'aller prendre une douche dans les locaux des employés du puit de pétrole situé à proximité du bivouac.
L'attente angoissante se termine à 20H00 lorsque Michel et Raymond viennent immobiliser leur moto à coté du camion d'assistance, ils seront restés 12 heures sur la moto, et ont terminé la spéciale de nuit. Eux aussi ont eu l'occasion de coucher quelques fois la moto mais sans dégât.
Ils sont heureux d'en terminer lorsque l'on sait qu'à cette heure ci seulement 80 motos sont arrivées et considèrent que cette étape est la plus difficile depuis le début du rallye.